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Par Jacques Rancourt - CyberProf
Au lieu de surprises, j'aurais dû écrire pièges. Cela aurait été plus juste. Cette belle langue française que tu utilises pour exprimer tant de sentiments n'a pas fini de te surprendre. Tu verras que certains mots employés au sens propre réagissent d'une drôle de façon au sens figuré. Attaquons ces pièges.
1. Certains verbes employés au sens propre
Exemple : coûter, valoir, vivre, peser, marcher, courir…
Tu n'accordes pas leurs participes passés parce qu'ils sont accompagnés de compléments circonstanciels que tu confonds souvent avec des compléments directs. Voilà le piège.
Les deux mille dollars que cet achat m'a coûté... (combien m'a-t-il coûté ?) La somme que cette jupe a valu... Les douze grammes que cette lettre a pesé... Les trente minutes que j'ai couru, marché... Les cinquante années que j'ai vécu...
2. Ces mêmes verbes employés au sens figuré
Tu accordes leurs participes passés s'ils ont un complément direct placé avant.
a) Les efforts que cet exercice a coûtés... b) Les compliments que cette danse m'a valus... c) Les dangers que j'ai courus... d) Les belles années que j'ai vécues... 3. Participe passé d'un verbe impersonnel
Ce verbe n'a pas de complément d'objet direct. Tu ne l'accordes donc pas.
Quelle patience il nous a fallu ! Quelle chaleur il a fait ! (Patience et chaleur sont en fait "sujets réels".)
4. Participe passé du verbe bénir
Il a deux formes: bénit(e) et béni(e).
Bénit, bénite
Ne s'emploie que comme épithète (complément du nom) quand il s'agit d'une bénédiction religieuse et ne concerne que des objets:
Le pain bénit, de l'eau bénite
Béni, bénie
Cette médaille a été bénie par le prêtre...
Voilà ! Je te piège volontairement dans ce test. Que tes notes obtenues soient bénies par les dieux !
Que les efforts que ce test t'a coûtés ne t'empêchent pas de dormir !
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